Hier je lisais sur la plage, le soleil me chauffait et j'oubliais tout.
J'étais imprégnée par ma lecture et je m'en oubliais.
Soudain la perspective de prendre un dernier bain s'est présentée à moi.
Je me suis levée et j'ai commencé à courir...
Puis j'ai totalement perdu le contrôle de mon corps. Mes jambes couraient vite vite vite et j'ai plongé directement dans l'eau.
Cela faisait plus d'une heure que j'étais au soleil et le changement direct de température m'a secouée d'une agréable violence. Je ne savais plus qui j'étais. Comme quand Jean-Paul me sert son ti punch...
Mais ça dure 3 secondes...
Plus d'Anne, plus de Cécile, plus d'Elsa, plus de Cyril. De l'eau, juste de l'eau et du soleil plein le corps plein la tête.
la sensation d'avoir tout et de ne plus rien avoir dans l'esprit.
J'étais vide. Mon coeur battait.
je riais. Toute cette beauté soudaine autour de moi m'éblouissait et effaçait tout, d'un coup.
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Ma respiration est saccadée par le rire et le sport...
je me déshabille vite et m'élance dans l'eau fraîche. Le temps est lourd.
On est comme dans une serre. mais il y a quand même un ptit souffle léger de vent...
L'eau est délicieuse. Je sens mon corps glisser, ou est-ce l'eau sur lui ? comme il glisserait sur son corps à Elle.
Alors ils ne bougent plus, épuisés par ce long et intense moment d'amour...
Et ils reprennent leurs souffles, l'un contre l'autre.
Je ne sais plus si j'ai froid ou chaud, si je trempe dans de l'eau glacée ou brûlante.
Tous mes sens se perdent et se dispersent auprès de la volupté qui m'est offerte lors de ce court instant. Tous les mots les plus beaux viennent alors à mes lèvres et se murmurent à l'eau verte et bleue qui tend l'oreille, confidente et amante.
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L'homme et la mer, Charles Baudelaire
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
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Oh comme la vie peut-être soudain belle...
Et l'essentiel revient, plus sincère que le vent et il comble mon coeur en ce précieux instant.
Commentaires :
claire-de-lune
oui, après avoir dit "Bonjour Tristesse"..., l'heure est venue de saluer le retour du sourire !
Bienvenue à toi après tes vacances gorgées de soleil, de toutes les couleurs et de tant de sensations généreuses qui ont dû t'enivrer mieux qu'un "ti punch" (hum !!....!!)
Et effectivement, ce qui est essentiel c'est .......l'essentiel ! ;)